- Administration douanière et commerciale
Trois accords traitent de certaines questions douanières et un de l'administration des échanges.
- Évaluation en douane
Lorsque les droits de douane sont prélevés sur une base ad valorem, il est important d'établir une procédure claire pour déterminer la valeur en douane des marchandises importées.
L'Accord reconnaît que la valeur en douane devrait, en principe, être fondée sur la valeur transactionnelle, c'est-à-dire le prix réel des marchandises, qui correspond dans la plupart des cas au prix indiqué sur la facture. Les situations dans lesquelles la valeur transactionnelle ne peut servir de base de détermination de la valeur en douane sont clairement spécifiées. Dans ces cas, l'Accord prévoit cinq autres méthodes d'évaluation en douane, qui doivent être appliquées dans un ordre hiérarchique déterminé.
- Inspection avant expédition
Un certain nombre de pays en développement ont recours aux services de sociétés privées pour vérifier la qualité, la quantité, le prix et/ou la classification douanière des marchandises importées avant qu'elles ne soient exportées depuis le pays fournisseur. L'Accord énonce les obligations incombant aux Membres utilisateurs et donnent aux parties privées la possibilité de demander une procédure d'examen indépendant lorsqu'un différend n'a pas pu être réglé au moyen des procédures de recours.
- Règles d'origine
Les règles d'origine peuvent être définies comme étant les critères nécessaires pour déterminer le territoire d'origine d'un produit. L'Accord sur les règles d'origine traite en premier lieu des règles utilisées dans les instruments non préférentiels de politique commerciale, pour l'application, par exemple, du traitement de la nation la plus favorisée, de droits antidumping et de droits compensateurs, de mesures de sauvegarde, de la réglementation relative au marquage et de restrictions quantitatives ou de contingents discriminatoires. Il vise également les règles d'origine utilisées pour les marchés publics et les statistiques. Le principal objectif de l'Accord est l'harmonisation des règles d'origine non préférentielles de façon que les mêmes critères soient appliqués par tous les Membres de l'OMC, quel que soit le but de leur application. L'objectif d'harmonisation ne concerne pas les règles d'origine appliquées par les Membres pour déterminer si des marchandises sont admises à bénéficier d'un traitement préférentiel dans le cadre de régimes commerciaux contractuels ou autonomes qui donnent lieu à l'octroi de préférences tarifaires allant au-delà de l'application du paragraphe 1 de l'article premier du GATT de 1994. Ces règles d'origine sont toutefois visées par une déclaration de principe distincte qui régit leur utilisation.
- Procédures de licences d'importation
Les formalités de licences d'importation peuvent être définies comme des "procédures administratives qui exigent, comme condition préalable à l'importation, la présentation à l'organe administratif compétent d'une demande ou d'autres documents (distincts des documents requis aux fins douanières)". Les principaux objectifs de l'Accord, version améliorée de l'accord plurilatéral négocié lors du Tokyo Round, sont de simplifier les procédures de licences d'importation et d'assurer leur transparence pour faire en sorte qu'elles soient appliquées et administrées de manière juste et équitable, et d'assurer que les procédures utilisées pour mettre en œuvre des restrictions quantitatives administratives n'exercent pas elles-mêmes des effets de restriction ou de distorsion sur les importations.
Aujourd’hui, l’OMC référence plusieurs obstacles non tarifaires au commerce et les classifie en deux types:
1. Les Barrières Non Tarifaires (BNT) dures sont les quotas et les restrictions dites volontaires. Ces barrières agissent directement sur la quantité de produit, en valeur ou en volume, que le pays va laisser entrer.
2. Les Barrières Non Tarifaires (BNT) douces sont les autres obstacles comme les OTC et barrières bureaucratiques ou les normes sanitaires
L’OMC a listé un certain nombre d’obstacles non tarifaires, mais semble intervenir très peu dans la lutte contre ceux-ci (par rapport à son intervention sur la baisse des tarifs douaniers).
Ces règlements sont appréciables seulement s’ils contribuent réellement à parvenir à l’objectif de protection visé. C’est le principe contenu dans la définition générale des exceptions de l’article XX du GATT. Elle permet aux membres de l’OMC d’adopter des mesures qui restreignent le commerce entre autre pour la protection de la vie et de la santé. Quelquefois on a adopté ce type de règlements principalement dans un but de protection du commerce; la protection des consommateurs ou de la santé étaient d’une importance secondaire.
Pour protéger les flux du commerce international de ces mesures abusives, deux accords spéciaux ont été adoptés au cours de l’Uruguay Round :
- l’Accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS)
- l’Accord sur les obstacles techniques au commerce (OTC).
La portée et la complexité des mesures, autres que les droits de douane, qui restreignent le commerce - mesures qui frappent à l´heure actuelle jusqu´à 40 % des exportations des pays les moins avancés - sont le sujet d´une réunion d´experts parrainée par la OMC (l´Organisation mondiale du commerce), qui s´est ouverte au Palais des Nations à Genève.
Les obstacles non tarifaires se sont multipliés au cours des dernières années alors que les droits de douane, à l´issue de plusieurs décennies de négociations dans le cadre de l´Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), diminuaient. Pour nombre d´observateurs, les obstacles non tarifaires sont une nouvelle forme de protectionnisme, plus difficile à détecter et à définir. Les économistes et les spécialistes du commerce international s´efforcent de mettre en évidence ces obstacles et, tâche plus difficile, de déterminer les incidences économiques précises d´un certain nombre de normes et de réglementations nationales ou locales limitant les importations. Les obstacles non tarifaires comprennent les mesures antidumping, l´application de nouvelles normes techniques aux importations, les nouvelles réglementations en matière de sécurité, la modification des critères sanitaires, ou encore l´application de procédures plus strictes pour l´octroi de licences d´importation et le dédouanement. De l´avis des experts, la distinction est parfois difficile à faire entre des mesures légitimes prises par les pays industrialisés pour protéger la santé publique et promouvoir la sécurité des consommateurs, et des réglementations qui violent les principes du libre-échange et limitent abusivement les importations.
L´étude des obstacles non tarifaires au niveau mondial est particulièrement ardue, car ces mesures varient d´un pays à l´autre, changent souvent et sont difficiles à classer et à quantifier. Les spécialistes estiment que le manque de transparence inhérent à cette façon de réguler le commerce ouvre la voie à de multiples abus. L´impact sur le commerce international, bien que vaste et large, est difficile à calculer. Il ne fait aucun doute que les obstacles non tarifaires sont particulièrement préjudiciables aux exportations des pays en développement et à celles des pays les moins avancés (PMA) plus particulièrement. L´organisation mondiale du commerce estime qu´en 2002, 40 % des exportations des PMA ont été touchées par des mesures non tarifaires. Le net accroissement de l´utilisation de ces mesures au cours des dernières années impose une charge coûteuse et souvent inutile aux entreprises, notamment celles des pays en développement, qui se donnent du mal pour satisfaire aux diverses obligations techniques, sanitaires ou administratives imposées à leurs exportations. Les obstacles non tarifaires ont des répercussions sur la capacité de production, la compétitivité à l´exportation et l´accès aux marchés des pays en développement.
La réunion de cette semaine, intitulée "Modalités, classification, quantification et incidences sur le développement des obstacles non tarifaires" se veut une première étape vers une information cohérente et complète sur les obstacles non tarifaires, l´amélioration de leur classification et de leur définition, une solution au problème actuel du manque général de connaissances sur ce type d´obstacle au commerce, et la constitution et le renforcement de partenariats entre les organisations internationales qui cherchent à remédier aux problèmes posés par ces obstacles. L´un des enjeux pour la communauté internationale est de prévenir les abus tout en préservant le droit que les pays ont de définir et d´appliquer des réglementations sur la sécurité et la qualité des produits, et d´associer plus étroitement les pays en développement à la définition des normes internationales sur le commerce de façon que leurs intérêts puissent être entendus et représentés équitablement. En outre, les pays en développement doivent bénéficier d´une information systématique sur les nouvelles normes et réglementations qui s´appliquent à leurs exportations.
Les participants à la réunion sont des experts désignés par les Etats membres de l´Organisation mondiale du commerce, divers spécialistes des obstacles non tarifaires de renom international venant du monde universitaire ou du secteur privé, et des représentants d´organisations internationales, notamment de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, du Centre du commerce international, de l´Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, de l´Organisation des Nations Unies pour l´alimentation et l´agriculture et de l´Organisation de coopération et de développement économiques. L´organisation mondiale du commerce prévoit d´organiser régulièrement des réunions d´experts sur ce thème afin de contribuer à la compréhension des questions en jeu et à l´édification d´un consensus au niveau international.
Des mesures non tarifaires pourrait constituer un sérieux obstacle à la participation des pays en développement. La multiplication des mesures non tarifaires pourrait constituer un sérieux obstacle à la participation des pays en développement à l’essor du commerce mondial. Les normes visant à protéger la santé humaine, végétale et animale sont nécessaires mais doivent être conformes aux accords de l’OMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires et sur les obstacles techniques au commerce. L’harmonisation des normes internationales est encouragée.
Les pays en développement devraient prendre une part active à la définition des normes; ils demandent à avoir accès à une information complète sur ces normes et sur toute autre mesure ou réglementation en vigueur. Une aide doit leur être apportée pour leur permettre de s’adapter à des normes de plus en plus rigoureuses.
Cette division identifie les obstacles non tarifaires (ONT) auxquels les pays en développement sont confrontés dans leurs échanges avec les pays développés et dans leurs échanges sud-sud. L’objectif est de faire mieux prendre conscience des obstacles qui entravent l’expansion des échanges des pays en développement. Les données collectées et analysées sont tirées d’études universitaires, des notifications adressées par les pays en développement au Groupe de négociation sur l’accès aux marchés pour les produits non agricoles (NAMA) du Programme de Doha pour le développement, d’enquêtes auprès des entreprises et de registres des affaires soumises à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et aux mécanismes régionaux de règlement des différends. Cette division expose les catégories et les types de mesures les plus souvent mentionnés et les produits touchés par ces mesures. L’attention est attirée aussi sur les stratégies d’exportation envisagées par les pays en développement et les obstacles qui pourraients’y opposer.
Les négociations multilatérales sur le commerce du Cycle d’Uruguay et les accords sur les obstacles techniques au commerce et les mesures sanitaires et phytosanitaires ont placé les échanges de denrées alimentaires et de produits agricoles dans un environnement nouveau qui est de plus en plus gouverné par des mesures non tarifaires.
Le commerce international s’est accru de manière spectaculaire au cours des 30 dernières années et a contribué à relever le produit intérieur brut (PIB), y compris celui des pays en développement. Les accords de l’OMC sur les mesures sanitaires et phytosanitaires et sur les obstacles techniques au commerce définissent des critères permettant de faire la distinction entre obstacles justifiés et non justifiés au commerce. Le GATT/OMC a été saisi d’un nombre croissant de notifications concernant des mesures techniques, suscitées par la prolifération de mesures non tarifaires introduites durant les 20 dernières années, notamment dans les pays développés, et par la multiplicité des normes appliquées par les partenaires commerciaux (voir les Figures 1 et 2).
Les mesures non tarifaires touchent nombre de denrées alimentaires et de produits agricoles et ont des effets majeurs sur les recettes d’exportation. En 1996, l’USDA a estimé que les mesures non tarifaires ont réduit la valeur des exportations américaines de près de 5 milliards de dollars EU. En pourcentage du PIB national, les effets de ces mesures sur les pays en développement pourraient se révéler encore plus importants.