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Написание писем (стр. 2 из 3)

On a trop souvent tendance à les oublier lorsqu'on écrit à la main. Ne soyez ni négligent ni ignorant. Dans le doute, consultez votre dictionnaire. Il y a des cas où il est permis d'hésiter. En voici quelques-uns :

aiguë (aigue selon l'Académie), assener, bâiller, bâillement la bailler belle et bayer aux corneilles, çà et là, diesel, événement (l'Académie admet aujourd'hui événement, conforme à la prononciation), férié (jour ordinaire) et féerie, féerique, genevois, grâce et gracieux, rébellion et se rebeller rece­ler, refréner ou réfréner, règle, règlement et réglementer, repartie (réplique) revolver, roder, rôdeur et roder (un moteur), select, téter et têtard

N'abrégez pas trop !

Toujours déplaisantes pour nos correspondants, voire irritantes ou grossières, les abréviations, en principe, doivent être formellement bannies de nos lettres et cartes. La même remarque s'applique aux enveloppes. N'écrivons pas « Chère Mlle » mais Chère Mademoiselle ; n'adressons pas notre lettre à « M. Durand » ou à « Mme Dupont » mais à Monsieur Durand, Madame Dupont.

Il ne faut pas envoyer à un correspondant des rébus du genre de celui-ci : Cf. vers. C/C. S. P., mais écrire en toutes lettres : reportez-vous au versement qui a été effectué au compte courant de la Société parisienne. Les abréviations n'ont d'autre excuse que de faire gagner du temps ; faut-il que notre correspondant, la sueur au front, perde le sien à les déchiffrer ?

Dans la correspondance commerciale, certaines abréviations sont tolérées, que l'on trouvera à leur place ; en correspondance courante, l'abréviation n'est admise que pour certaines charges et certains titres nobiliaires, dont on trouvera la liste dans tous les dictionnaires, et aussi pour désigner certains mots conven­tionnels d'utilisation fréquente : T.S.V.P. (prière de tourner la page), P.-S. (post-scriptum), N.B. (nota bene), R.S.V.P. (prière de répondre), etc.

De même, on pourra écrire Au. pour avenue, Bd (ou Bld) pour boulevard, Cdt pour Commandant, St-Antoine pour Saint-Antoine, mais il sera toujours préfé­rable d'écrire le mot en entier.

L'alinéa

II se trouve marqué toutes les fois que l'on va à la ligne. Il est indispensable de commencer un nouvel alinéa chaque fois que l'on change de sujet. Mais ne craignez pas de le faire aussi souvent qu'il le faut : votre lettre y gagnera en clarté et sera d'une lecture plus agréable. Je me souviens avoir lu un traité assez rébar­batif avec le plus grand plaisir parce que l'auteur avait pris la précaution d'aller fréquemment à la ligne. Une typographie ainsi aérée incitait à la lecture alors qu'en « pavé », elle aurait vite découragé les meilleures volontés !

b). LA PONCTUATION. On ne saurait trop insister sur l'importance de la ponctuation, car non seulement elle facilite la lecture de nos lettres, mais c'est elle, la plupart du temps, qui donne aux lignes que nous traçons leur sens vérita­ble. Jamais gratuite, la ponctuation est la logique même.

Trois aspects d'une même phrase vous en convaincront :

Pierre dit Paul est un menteur. Pierre, dit Paul, est un menteur. Pierre dit : Paul est un menteur.

La première phrase, totalement privée de ponctuation, est inintelligible ; dans ! la deuxième, deux virgules suffisent à nous faire comprendre que Pierre, selon Paul, est un menteur ; dans la troisième, enfin, deux points suffisent à renverser la question, et c'est Paul, de l'avis de Pierre, qui devient un menteur.

On pourrait multiplier les exemples de ce genre et montrer même que certains textes, peu ou mal ponctués, ont eu pour effet d'engendrer de graves compli­cations historiques. Dans la pratique, il suffit de se souvenir que des virgules ou des points mal placés (ou absents) peuvent dénaturer complètement le sens d'une phrase et causer ainsi un très grave préjudice. Du reste, la simple politesse nous impose de ponctuer notre correspondance comme il convient.

A l'heure actuelle, la plus grande fantaisie règne dans ce domaine. Pourtant, des règles bien précises gouvernent la ponctuation. Si tel ou tel écrivain a trouvé bon de s'en donner de nouvelles, il est hors de question de les oublier quand on écrit une lettre, quel qu'en soit le destinataire.

La virgule

Elle sépare les parties semblables d'une même phrase, ou les différents termes d'une énumération ; on l'emploie aussi avant et après tout groupe de mots qu'il est possible de supprimer sans que la phrase cesse d'être compréhensible.

Le point-virgule

II sépare des parties importantes d'une phrase, sans pour cela marquer une coupure aussi nette que le point.

Le deux-points

II s'emploie devant une citation, une explication, une énumération, ou encore devant une phrase qui développe une idée contenue dans la précédente.

Le point

II sert à marquer la fin de chaque phrase.

Les points de suspension

Placés à la fin d'une phrase, ils indiquent un sous-entendu qu'il appartient au lecteur de commenter lui-même. Ils donnent souvent aussi un ton ironique à la phrase ainsi inachevée et tiennent alors lieu de ce fameux point d'ironie dont on parle toujours sans l'inventer jamais... Notons enfin que le nombre de points de suspension n'est pas indifférent : la règle veut que l'on en mette trois, ni plus, ni moins. Il ne faut jamais faire suivre l'indication abréviative « etc. » par des points de suspension : ce serait un pléonasme !

Les points d'exclamation et d'interrogation

Ils marquent respectivement la fin des phrases exclamatives et interrogatives. Dans chacun de ces deux cas, un seul point suffit ; les !!!! ou ???? sont seulement des marques de mauvais goût, et le système hybride !!??!! ou ?!?! une discutable fantaisie.

La parenthèse

On enferme entre ses deux éléments toute phrase ayant un sens à part, au milieu d'une autre.

Les guillemets

Ils se placent au commencement et à la fin des citations ou des paroles que 'on rapporte textuellement. On ouvre les guillemets («) au début de la citation et on les ferme (») après la dernière marque de ponctuation de cette citation. On entoure de guillemets un mot étranger lorsqu'il n'est pas employé couramment en français.

Le tiret

II est surtout utilisé pour séparer les paroles de deux interlocuteurs ; dans tous les autres cas, et notamment lorsqu'il s'agit d'exprimer une idée subsidiaire, il est préférable de recourir à la parenthèse qui ne risque pas, elle, d'être prise pour un trait d'union (plus court que le tiret).

c).LES PARTICIPES PASSÉS. II n'est pas question de s'étendre sur les règles des participes passés, il y a des grammaires pour cela. Vous n'avez sûrement pas oublié qu'avec l'auxiliaire être, le participe passé s'accorde avec le sujet et qu'avec avoir, il s'accorde avec le complément d'objet direct (c.o.d.) du verbe, quand celui-ci le précède : j'ai chanté une chanson ; la chanson que j'ai chantée.

Vous trouverez donc ici les principaux cas où il est permis de se poser la ques­tion : y a-t-il accord ? Les dictionnaires ne sont pas toujours explicites sur ce point et il est bien peu satisfaisant d'accorder un participe passé au petit bonheur ou d'avoir à recommencer une lettre parce qu'on a préféré tourner la phrase autre­ment.

Relisez de temps en temps ces cas particuliers. Comme ils s'appuient sur la logique, vous verrez que, très vite, vous ne considérerez plus ces diables d'accords comme des épouvantails !

Les participes passés sans auxiliaire

Ce sont ceux que l'on rencontre surtout dans les lettres commerciales. Placés avant un nom (ou substantif), ils sont invariables.

accepté ci-annonce étant entendu non compris
admis ci-épinglé entendu non compté
approuvé ci-inclus étant donné (1) passé
attendu ci-joint eu égard à reçu
autorisé communiqué excepté signé
certifié compris expédié vu
ci-annexé considéré lu y compris, etc.

On peut aussi écrire : étant données les circonstances. Mais on écrira : les feuilles ci-jointcs, les pièces ci-incluses.

Les participes passés avec l'auxiliaire avoir

Méfiez-vous de certains verbes qui peuvent être, selon le sens de la phrase, transitifs (avec c.o.d.) ou intransitifs (sans c.o.d.).

boire courircoûter faire manquermesurer régner rentrer sauter sortir téléphonervaloir
descendre monter servir vivre
dire peser sonner voler

Par exemple :

Les caisses (c.o.d.) qu'il a pesées.

Les 10 kilos (c. circonstanciel de poids) que ces caisses ont pesé.

Les fautes (c.o.d.) qu'elle a faites.

Durant les vingt minutes (c. circonstanciel de temps) que j'ai couru.

Les risques (c.o.d.) que j'ai courus.

Suivis de l'infinitif

II y a accord si le sens est actif :

Les soldats que j'ai vus partir (j'ai vu les soldats qui partaient, qui étaient en train de partir).

Il n'y a pas accord si le sens est passif :

Les soldats que j'ai vu décorer (j'ai vu les soldats être décorés).

Ces lettres que l'on m'a dit être de vous.

Je les ai fait chercher (le participe passé/ait est toujours invariable lorsqu'il est suivi d'un infinitif).

Précédés du pronom le

Quand le est neutre, il n'y a pas accord :

Jeanne était moins heureuse qu'elle ne l'avait imaginé. Quand le représente un nom bien défini, il y a accord :

Cette maison, je l'avais imaginée plus accueillante.

Précédés du pronom en

Comme les meilleurs auteurs font ou ne font pas l'accord, la règle la plus simple sera de laisser le participe invariable :

Voyez ces plats, en avez-vous goûté ? Des cerises, combien en avez-vous pris ?

Avec un mot collectif ou partiel

L'accord est commandé par ce qui domine dans la phrase : le sujet ou la quantité.

La moitié du travail qu 'il a terminé(e).

La partie du mobilier que vous avez réparé(e).

Le peu de confiance que vous m'avez lémoigné(e).

C'est donc à vous de choisir ce que vous désirez faire ressortir.

Les participes passés des verbes pronominaux

• II y a accord avec l'objet direct s'il est placé avant :

Jean et Jacques se sont battus (ils ont battu se, c'est-à-dire eux-mêmes). Les efforts qu'il s'est imposés (il a imposé à lui que, c'est-à-dire les efforts). Elle s'est coupée, elle s'est sentie mal. Ils se sont imaginés libres.

• II n'y a pas accord si l'objet direct est placé après :

Elle s'est coupé les ongles.

Ils se sont imaginé qu 'on leur en voulait.

Elle s'est senti attraper par le bras.

• Avec l'infinitif, les deux formes sont bonnes :

Elle s'est laissé(e) mourir.

• Sans c.o.d., pas d'accord :

Nous nous sommes écrit, parlé (à qui ? à nous : c.o. indirect). Mais on écrira :

Nous nous sommes vus (qui ? nous : c.o.d.).

• Avec des verbes pronominaux à sens non réciproque, il y toujours accord avec le sujet :

s'apercevoir de se douter de se porter vers
s'attaquer à s'échapper de s'en prendre à
s'attendre à s'ennuyer de se prévaloir de
s'aviser de s'imaginer se refuser à
se battre comme, en se jouer de se résoudre à
se connaître à, en se moquer de se saisir de
se défier de se plaindre de se servir de
se taire

Elles se sont défiées de lui. Ils se sont prévalus de leur grade.

* Avec des verbes pronominaux de sens passif, il y a toujours accord avec le sujet :

Ces toiles se sont bien vendues.

Les participes passés des verbes impersonnels

Le participe passé de ces verbes est toujours invariable :

Quelle témérité il lui a fallu ! Les tempêtes qu'il y a eu. Les chaleurs qu 'il a fait.

d). LA CONCORDANCE DES TEMPS. Dans beaucoup de cas, elle n'est plus aujourd'hui respectée car l'imparfait du subjonctif, avec ses terminaisons en asse et assiez, isse et issiez, est tombé dans un juste oubli. En revanche, la 3e personne du singulier est encore en usage, surtout si l'on s'adresse à des puristes :

Je souhaite qu'il vienne. Je souhaitais (ou souhaiterais) qu 'il vînt.

Mais on ne vous tiendra pas rigueur d'écrire qu'il vienne dans les deux cas.

Inversement, il peut arriver que vous mettiez un verbe au subjonctif alors qu'il doit s'écrire à l'indicatif :

C'est à ce moment qu'il vint (ou qu'il vînt ?) Un bon moyen d'éviter la faute : imaginez la phrase à un autre temps :

C'est à ce moment qu'il est venu (et non qu'il soit venu). Le verbe venir doit donc être à l'indicatif.

Attention : après que entraîne toujours l'indicatif, jamais le subjonctif.

e). LA CONSTRUCTION DES PHRASES.Voici deux défauts assez répan­dus, même chez ceux qui font profession d'écrire...

La phrase ambiguë

Rien n'est plus irritant que de lire une phrase qui peut avoir deux sens. On ne sait lequel choisir et la compréhension en souffre. Voici quelques exemples qui montrent cette négligence de construction.

Les professeurs ne donnent plus d'interrogations écrites aux étudiants, si bien qu'ils ont moins de travail.

Qui ? les professeurs ou les étudiants ? Jean est allé à la pêche avec Jacques et sa sœur. La sœur de qui ? de Jean ou de Jacques ? Richard est au loin, Gérard ne pense qu'à lui. Gérard est-il un altruiste ou un égoïste ?