Смекни!
smekni.com

Les fetes en France (стр. 2 из 4)

Croyances populaires

Comme ce que l’on fait au moment où les douzes coups de l’année sonnent se répétera tout au long de l’année, naguère peu de personnes se couchaient. Si, à chaque coup de minuit on avale douze grains de raisin, sans s’étrangler, les souhaits formulés ont toutes chances de se réaliser. Mais l’avenir s’assombrit pour celui qui n’est pas parvenu à absorber les grains ou qui les a recrachés.

Il est bon de casser le verre dans lequel on a bu du champagne au moment du changement d’année : «On dit ainsi que l’on rompt avec l’ancien, que l’on est ouvert à la nouveauté, à la régénération». On recommande parfois d’ouvrir la porte quelques minutes avant minuit pour permettre à l’esprit de l’année passée de partir et de ne pas dire de mal des douze mois écoulés avant le changement d’année. En règle générale, pour que l’année soit bonne, la première personne que l’on voit doit être de sexe différent. Il faut toujours porter le 1-er janvier un vêtement neuf ou du moins un nouvel accessoire.

Il faut savoir que ce que vous faites un 1-er janvier, en bien ou en mal, vous marquera pour toute l’année. Si l’on est actif ou de bonne humeur, on le restera mais si l’on pleure ce jour-là, on le fera également jusqu’au nouvel an suivant.

Se lever de bon matin ce jour attire la prospérité ; casser un verre au réveil, sans le vouloir, ou renverser sa boisson sur la nappe au cours du repas, promet également une bonne année.

Balayer le jour de l’an porte malheur car cela équivaut à «balayer sa chance». Il ne faut rien jeter, même de l’eau sale. Faire la lessive entraîne la mort d’un membre de la famille avant la fin de l’année ou celle de la personne à qui appartiennent les vêtements.

Une tradition générale veut que les douze premiers jours de l’année indiquent le temps qu’il fera chaque mois (si le 2 janvier est beau, février sera beau, si le 3 est pluvieux, mars sera pluvieux, etc.).

Les fetes en France

Epiphanie

L’Epiphanie, du mot grec epiphaneia, « apparition », qui célébrait à l’origine la Nativité, honorait au XV siècle le souvenir du baptême du Christ mais aussi son premier miracle (eau changée en vin aux noces de Cana), et enfin l’adoration des Mages. C’est cette dernière commémoration qui perdure aujourd’hui.

L’Epiphanie fut longtemps fêtée le 6 janvier et tombait au lendemain de la période passant pour magique des douze jours après Noël. Elle fut considérée longtemps comme la date du solstice d’hiver et donnait lieu à d’importantes célébrations religieuses. La fête des rois correspond par ailleurs au début du carnaval.

La tradition de la fève des rois pourrait etre d’origine païenne. Certains y voient une transposition des Saturnales romaines, fêtes en l’honneur de Saturne qui donnaient lieu ç des réjouissances et des banquets, au cours desquels on tirait au sort un roi avec de vraies fèves : tous, maîtres et esclaves, riches et pauvres, devaient lui obéir.

Malgré les efforts de l’Eglise pour faire disparaître toute trace de paganisme, la coutume des rois subsista chez les chrétiens.

Selon la tradition, c’est le plus jeune garçon de l’assistance qui monte sur la table, ou plus généralement se cache dessous. Le « président » des convives (presque toujours la personne la plus âgée) coupe chaque part du gâteau ou galette et demande à l’enfant de désigner celui à qui elle doit revenir. La première tranche, qui est « pour le bon Dieu », est toujours mise de coté pour etre donnée au pauvre qui se présenterait. On prétendait que ne pas donner l’aumône aux pauvres qui mendiaient le soir ou le lendemain des rois portait préjudice aux récoltes.

Heureux celui qui obtient la fève. Dès le XIII siècle au moins, elle avait la réputation de porter bonheur et d’attirer les faveurs du roi ou des dignitaires de la Cour. La conserver dans sa poche protège toute l’année.

Les enfants qui ne participaient pas au tirage des Rois étaient menacés d’etre tourmentés et jetés à terre par le diable. Dans de nombreuses régions, un morceau du gâteau des Rois protégeait du tonnerre.

L’Epiphanie est une date propice à de nombreuses pratiques magiques : une jeune fille qui veut voir son futur mari en rêve doit, à minuit pile, mettre sous son traversin un miroir sur lequel elle a placé, en forme de croix, une paire de bas de soie noire, et un papier comportant le jour et l’heure de sa naissance (à écrire avec une plume attachée au quatrième doigt de la main gauche). Elle se déshabille alors, pose un pied sur le bord du lit, lequel doit etre en bois, et dit :

Je inets le pieds sur l’anti-bois ;

Je me couche au nom des trois Rois,

Je prie Gaspard, Melchior et Balthazar

De me faire voir

En mon dormant

Le mari que je dois avoir

En mon vivant.

Si elle a pris le soin de se coucher sur le coté gauche, elle reverra de celui qui lui est destiné.

Dans toute l’Europe, les morts reviennent sur terre pendant la nuit des Rois, et c’est pour éloigner les fantômes qu’on recommande de faire du vacarme la veille de l’Epiphanie.


Chandeleur

La fête de la Présentation de Jésus-Christ au Temple et de la Purification de la Vierge Marie a pris le nom de Chandeleur (du latin candelarum, de festa candelarum ou « fête des chandelles ») car ce jour-là, durant l’office, les fidèles tiennent des cierges à la main. Ce rite a remplacé une coutume païenne : au mois de février, à l’occasion des fêtes annuelles en l’honneur des morts. Ce jour était aux yeux des Romains impropre au mariage. On retrouve cet élément dans les croyances modernes au sujet de la Chandeleur.

Les cierges bénis à la Chandeleur, autrefois précieusement conservés ou accrochés derrière la porte de la maison, étaient pour leurs vertus protectrices (contre les maladies ou les douleurs, la tempête, l’orage, les mauvais esprits, les sorcières, etc.). Une fois qu’on avait fait bénir le sien à la messe, on l’allumait et on le rapportait chez soi, en prenant garde à ce qu’il ne s’éteignit pas : c’était un heureux présage, alors qu’en cas inverse la personne qui le tenait mourait dans l’année.

La Chandeleur est en outre caractérisée par le rite des crêpes. Il y a une hypothèse que la Chandeleur est marqué par la nouvelle lune : c’est la nuit noire, le ciel reste obscur. Temps d’angoisse donc, qu’il convient de tromper par le rire magique, mais aussi par des rites, comme celui de la crêpe que l’on fait sauter dans la pole ou place au-dessus d’une armoire, et dont on peut se demander si elle n’est pas un substitut de l’astre nocturne.

Etant consacrée à la Vierge, la fête de la Chandeleur est censée etre propice à l’amour : elle favorise les opérations destinées à rêver de son futur époux. En Franche-Comté par exemple, les jeunes gens faisaient une neuvaine à la chapelle de Marie : tous les jours jusqu’à la veille du 2 février, ils assistaient à la première messe et à la prière du soir, puis, dans leurs chambres, dressaient une table avec deux couverts, sans couteaux toutefois, avec le linge le plus blanc, le plus fin et la plus belle vaisselle. Deux morceaux de pain bénit étaient placés près de chaque assiette, un peu de vin versé dans chaque verre, et deux brins d’un arbuste au feuillage vert et deux branches de buis bénit disposés en croix ornaient le milieu de la table. Alors on ouvrait la porte au large pour le convive attendu, puis on s’asseyait à table en adressant une prière à la Sainte-Vierge. Après avoir mangé un morceau du pain bénit et bu le vin versé. On se couchait. La jeune fille devait rêver de celui qui lui était destiné et le jeune homme de sa future compagne. Celles qui voyaient des processions de nonnes entraient au couvent ; celles qui devaient mourir jeunes assistaient à leur propre enterrement.

Si le soleil brille le 2 février, il se cachera encore longtemps après cette date et l’hiver se prolongera six semaines ou quarante jours. A l’inverse, la pluie de la Chandeleur marque la fin de la mauvaise saison, d’où le dicton :

Si à la Chandeleur le temps est sec et beau,

La moitié de l’hiver est encore sur l’eau ;

Si à la Chandeleur le temps est arrosé,

A la Noël, l’hiver est presque passé.

S’il pleut ce jour-là, on promet également beaucoup d’œufs, de lait, de cire et de miel.


Mardis Gras

Le carnaval, qui débute à l’Epiphanie et s’achève au carême, est une période réservée aux divertissements et pendant laquelle la consommation de viande est permise. Dans le folklore, il s’identifie généralement au mardis gras, appelé fréquemment « jours du carnaval », car ce sont les dernières réjouissances et festivités avant le jeûne.

Les défilés de personnes déguisées ou masquées caractérisent le carnaval. Ces mascarades ne sont pas sans rappeler celles des Anciens, à l’occasion de certaines fêtes. Dans quelques régions, on déconseillait de porter un masque pendant le carnaval parce que le diable a souvent enlevé des jeunes gens qui s’étaient déguisés. Autrefois, les jeunes gens n’en portaient pas moins « des masques grotesques figurant souvent des têtes de mort. C’est que les morts avaient été associés aux veillées durant tout l’hiver. Des morts dont on se sentait solidaires et qu’on avait apprivoisés. Telle est l’origine du carnaval : son roi est le bonhomme Hiver que l’on brûlera en ce jour de la fin de l’hiver. Commence alors un temps de purification et de préparation au printemps : le carême ».

Outre les déguisements et les processions, le carnaval est un jour de liesse : le rire est non seulement autorisé mais largement conseillé car il a une fonction d’exorcisme (il conjure démons, sorciers et fantômes). Ainsi, le carnaval apparaît-il comme symbole de la régénération de l’homme et de la nature, du triomphe sur la mort et les maladies, à la veille du renouveau printanier.

Le jet des confettis (qui se sont substitués aux œufs crus) lors du carnaval de Nice avait l’origine valeur de purification. Danser le jour du mardis gras assure la prospérité du chanvre, des raves et des navets.

La tradition consistant à manger des crêpes à mardis gras, ou à un jour gras (dimanche, lundi, mardis gras), qui, pour certains, est une survivance des festins que l’on faisait autrefois (c’est-à-dire à l’époque où la jeûne du carême était respecté), porte bonheur et attire l’argent.

Les os restant du repas de la fête du mardis gras avaient (le pouvoir d’empêcher les renards de dévorer les poules. Il suffisait de faire plusieurs fois le tour du poulailler avec ses os et de les semer au troisième ou quatrième tour. Pour l’efficacité de l’opération, il ne fallait être vu de personne. On aura de nombreux œufs si, le mardi gras, on donne à manger aux poules dans un cercle (de tonneau par exemple). La semaine précédant mardi gras, faire la lessive entraine une mort.


Pâques

Pâques, qui commémore la résurrection du Christ, est la fête la plus ancienne et la plus importante chez les chrétiens. Le concile de Nicée (325) l’a fixée au premier dimanche suivant la pleine lune après l’équinoxe du printemps (21 mars). Le rite pascal a des antécédents païens : c’est Eastre, la déesse du printemps et de la Renaissance de la nature des Saxons, qui a donné le mot Easter (Pâques en anglais). Cette déesse, dont la fête coïncidait avec l’époque de la célébration des Pâques chrétiennes, avait le lièvre pour attribut, d’où la tradition du lièvre ou du lapin de Pâques qui apporte aux enfants les œufs. Sous l’impulsion des premiers missionnaires qui tentaient de convertir les Germains installés au nord de Rome, Pâques, au IIe siècle, prit la place de la fête d’Eastre.

Les feux de Pâques, allumés dans certains régions montagneuses d’Allemagne, autour desquels on se rassemblait pour chanter, peuvent également passer pour une survivance de rituels païens saluant l’équinoxe du printemps et honorant le soleil : « Les feux de Pâques symbolisent le triomphe de la lumière sur les ténèbres. Les anciens Germains les allumaient en l’honneur de Thor, qui leur ramenait le printemps ; quand ils étaient éteints, leurs prêtres en recueillaient les cendres et les répandaient sur les champs afin de les rendre fertiles ».

Ce jour saint donne lieu à des prodiges : selon une tradition commune à la plupart des pays d’Europe, le Soleil, à son lever, danse,fait des bonds, pour saluer la résurrection du Christ.

Les œufs de Pâques, distribués traditionnellement aux enfants, passaient, aux yeux de ces derniers, pour avoir été rapportés par les cloches le samedi saint, de Rome où ils avaient reçu la bénédiction du pape. On les faisait d’ailleurs souvent bénir par le curé, à l’issue de la messe. Le fait que Pâques soit la fête des œufs doit sans doute son origine au carême, période pendant laquelle l’Eglise, dès le Ive siècle, interdisait de manger des œufs, ce qui était autrefois scrupuleusement observé. Comme on ne pouvait empêcher les poules de pondre, on se trouvait avec une abondance d’œufs à Pâques et il fallait les cuire pour ne pas les perdre.

La distribution des œufs aux enfants est toutefois relativement récente en France : pour certains, la coutume serait née en Alsace vers la fin du XVe siècle d’où elle se serait répandue dans toute l’Europe. Depuis un siècle environ les œufs en chocolat sont apparus.

L’œuf, d’où est né le monde, selon de nombreuses civilisations, est un symbole de renaissance périodique de la nature, ou en résumé de résurrection. De plus, selon la légende, Simon de Cyrène qui avait aidé le Christ à porter sa croix sur le chemin du Calvaire, était un marchand d’œufs. Le fait de teindre les œufs (ou de les peindre) ne répondait pas à un seul souci esthétique en s’appuyant sur le fait que la couleur rouge, en général utilisée jadis pour les œufs de Pâques, était apotropaïque en Europe (à l’image du bleu en Orient). Les œufs de couleur rouge étaient considérés également comme un hommage au sang versé par le Christ.

Manger ces œufs le jour de Pâques, ce qu’on était supposé faire avant toute nourriture, passait pour sanctifier le corps : ils devaient donner la santé et promettaient une année heureuse. Offrir des œufs de Pâques, surtout ceux de couleur rouge, et notamment aux enfants leur porte bonheur.